L'ingénieux destin de la BOITE DE CONSERVE
1795
Nicolas APPERT (1749-1841), confiseur champenois, réalise les premières conserves en bocaux de verre à Ivry-sur Seine. La formule consiste à déposer un aliment dans un récipient hermétiquement clos et à le stériliser par une cuisson au-dessus de 100°C. L’appertisation est née.
1810
Le procédé de conservation des aliments imaginé par Nicolas APPERT est officiellement reconnu.
Un brevet qui va faire école.
à partir de 1810
Les conserves françaises de sardines adoptent le procédé d’APPERT. La plus ancienne boîte de sardines connue en France date de 1810.
Elle porte une étiquette en cuivre estampillée au nom de Joseph-Pierre COLIN, considéré comme le fondateur de l’industrie de la conserve. Dans son Almanach Gourmand de 1810, Grimod de la Reynière, chroniqueur gastronomique, loue la fraîcheur des sardines confites de Nantes conditionnées en boîte métallique.
à partir de 1815
La production de la conserve se développe en France. Outre la sardine et les autres poissons, les viandes, les légumes et les fruits sont désormais appertisés dans des boîtes de conserve en fer blanc.
à partir de 1841
Le procédé de fabrication se sophistique peu à peu.
Les Britanniques Donkin, Hall et Gamble utilisent pour la première fois une étuve de contrôle pour vérifier la stérilité de leurs conserves. C’est la naissance du « contrôle qualité ». Raymond CHEVALIER-APPERT dépose en 1852 un brevet « d’autoclave avec manomètre spécial », procédé qui permet d’élever sous pression mesurée, la température de l’enceinte de stérilisation au-dessus de 100°C.
à partir de 1846
L’américain Allan TAYLOR fait breveter une machine d’impression de la boîte de conserve en 1846.
En France, les premières impressions datent de 1863.
Le conserveur H. VOISIN met au point en 1868, une machine plate à deux cylindres qui permet d’imprimer des décors d’une très belle qualité, à une cadence de 700 feuilles par heure.
Ce sont les débuts de l’impression directe en lithographie.
Le procédé offset le remplacera au début du XXè siècle.
1865
Louis PASTEUR identifie les microbes et démontre que ces derniers sont détruits à haute température. Il souligne ainsi l’importance des découvertes de Nicolas APPERT.
Jean-Baptiste GEORGET met au point un vernis spécifique qui permet de protéger l’intérieur des boîtes en fer-blanc de l’attaque acide des aliments.
Il est communément appelé « vernis de Chatenay ».
1894
La boîte de sardine à ouverture à décollage, dont on ne connaît pas l’inventeur, est commercialisée pour la première fois.
La boîte à bande, qui apparaît à la même époque, est attribuée à la maison RIOM PINARD.
1939
PECHINAY fabrique en France la première boîte de conserve agrafée en aluminium sans soudure, avec le fond et le couvercle sertis selon le même principe que la boîte en fer-blanc.
L’aluminium est utilisé à partir de 1930 en Norvège pour conditionner certains crustacés puis un peu plus tard, des sardines.
1952
Apparition du moulurage sur le corps des boîtes en acier pour leur donner une meilleure résistance mécanique, car l’épaisseur du métal nécessaire à leur fabrication diminue de plus en plus.
1973
Apparition du premier fond en acier à ouverture facile qui sera, par la suite, sans cesse amélioré. En 1989, Eole, le fond à ouverture facile fixe un nouveau standard de qualité qui est encore en usage aujourd’hui.